Déclaration de solidarité pour les droits, la sécurité et la protection des communautés 2ELGBTQ+
Face à l’augmentation de la discrimination et de la violence locales et internationales envers les communautés lesbiennes, gaies, bispirituelles, bisexuelles, trans, queers, non binaires et les personnes d’autres identités et expressions sexuelles et de genre (2ELGBTQ+), l’IFVS affirme sa solidarité et son appui à la sécurité et à l’inclusion des communautés 2ELGBTQ+.
La discrimination et la violence à l’égard de personnes de ces communautés augmentent dans le monde entier. En 2022, Trans Murder Monitoring, un projet de TGEU (Transgender Europe), a recensé dans le monde 327 meurtres de personnes trans et de personnes de genre divers, dont 95 % ont été identifiées comme étant des femmes trans ou des personnes transféminines. De celles dont on sait quel type de travail elles exerçaient, la moitié étaient travailleuses du sexe. De celles dont la race et l’origine ethnique sont connues, 65 % étaient des personnes trans racisées. Au Canada, Amnistie internationale signale des crimes haineux contre les communautés 2ELGBTQ+ en Nouvelle-Écosse, au Québec et en Ontario, et d’autres actes haineux sont continuellement documentés dans d’autres provinces. Ces réalités mondiales et locales ne cessent de croître et la solidarité pour la sécurité, le respect et l’inclusion est essentielle.
L’IFVS attribue cette violence, tout comme la rhétorique et les politiques qui s’y rattachent en ce qui touche l’identité et l’expression sexuelles et de genre, à un système de colonialisme, de racisme et de misogynie. Le travail de l’IFVS se situe à l’intersection de l’autonomie corporelle, de la santé, de l’égalité des genres et de la justice sociale. Nous sommes conscientes que notre travail se doit de faire opposition à la vague croissante de violence contre les individus et les communautés sur la base du genre et de l’identité sexuelle.
Nous montrons notre solidarité par nos actions individuelles, notre travail communautaire, notre travail institutionnel et de politiques, et en travaillant aux côtés des personnes qui luttent pour des mesures législatives visant à répondre à ces réalités. La libération passe par la déconstruction de la binarité du genre et des cadres hétérosexuels qui conduisent à la stigmatisation et à la criminalisation de l’identité, de l’expression et de l’existence même. L’IFVS s’engage à travailler avec toutes les personnes qui s’identifient comme bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queers ou non binaires. Le travail de l’IFVS vise fondamentalement à améliorer les résultats de santé liés au VIH et à renforcer la capacité de la communauté à répondre au bagage continu d’homophobie, de transphobie et d’hétéronormativité cisgenre, afin de rectifier la situation.
Nous nous engageons à célébrer activement les communautés bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queers et non binaires, à amplifier leurs voix, à nous tenir à leurs côtés, à collaborer avec elles, publiquement, sans honte ni restriction, et à travailler activement contre les politiques et les discours violents et discriminatoires aux paliers local et mondial. Nous nous engageons à honorer les vies perdues à cause de la violence anti-trans et 2ELGBTQ+.
Ressources
The 519 et Army of Lovers
Wisdom2 Action
Human Dignity Trust
Trans Women Research Initiative (TWIRI)
Guide de poche de l’IFVS sur l’inclusion trans : placer les femmes trans au centre de notre travail
Social Determinants of Health: A Trans Health Perspective
Mental Health and Psychological Wellbeing: Trans Women Living with HIV in Canada
Santé arc-en-ciel Ontario
«Le mouvement pour la libération 2ELGBTQ+ est centré sur le fait que nous avons le droit à l’expression de soi et à l’autonomie corporelle. Contre toute attente et au prix de risques énormes, nous nous sommes toujours battu-es contre l’effacement de nos vies, le silence de nos voix et la criminalisation de notre amour, de notre identité, de notre expression et de notre existence même. » www.the519.org/armyoflovers/
« ...Il a rarement été souligné que cette binarité, non seulement marginalise les personnes qui ne tombent pas dans l’une ou l’autre catégorie, quelle que soit leur race, mais aussi qu’elle est l’un des moyens par lesquels les Blancs maintiennent leur domination. » (White Tears, Brown Scars : How White Feminism Betrays Women of Color, de Ruby Hamad, p. 124)